Moussoyka

20150720 Moussoyka

Je ne peux pas croire qu’on n’ait pas déjà fait ce jeu de mot. Enfin moi je ne trouve rien sur le net. Alors voilà, j’invente ! La moussaka, comme chacun sait, est un plat grec à base d’aubergines, de sauce tomate, de viande d’agneau et de béchamel. Or, je ne mange plus de viande depuis quelques temps. Mais j’aime les aubergines, et j’avais envie de varier, j’avais surtout envie de tester aubergines + protéines de soja texturées :D Donc, « moussoyka ».

Bon, comme je ne fais de toute façon jamais rien comme c’est écrit, faire frire les aubergines c’était hors de question : déjà, il fait trop chaud, ensuite, ya marqué feignasse sur mon front. J’assume. On va dire que c’est un gratin d’aubergines, mon truc. (et j’ai quand même sué dans ma cuisine pendant trois quarts d’heure, je suis la logique incarnée)

Ingrédients

  • 3 aubergines
  • 1/2 grosse boîte de tomates pelées avec jus
  • 2 gousses d’ail
  • 3 feuilles de laurier
  • du thym
  • 1 cube de bouillon (à peu près 1 demi-litre de bouillon)
  • 4 belles poignées de protéines de soja texturées (ci-après dénommées PST)

Modus operandi

Il y a trois préparations presque parallèles : les aubergines, qui cuisent à la vapeur ; la sauce tomate, qui sera agrémentée des PST quand elles auront gonflées dans le bouillon ; la sauce « béchamel » utilisant ledit bouillon.

Couper les aubergines en tranches d’un demi-centimètre, les faire cuire à la vapeur de la manière qu’il vous plaira.

Pendant ce temps, faire bouillir de l’eau, à peu-près un demi-litre, y délayer un cube de bouillon et y verser les PST pour qu’elles gonflent. Le plus efficace serait de garder l’eau en ébullition, moi j’ai fait au plus simple : comme j’ai une bouilloire électrique, j’ai mis l’eau bouillante dans un grand bol et j’ai fait le mélange dedans.

Couper l’ail en petits morceaux, le faire revenir quelques instants dans de l’huile d’olive dans le fond d’une casserole. Ajouter les tomates, écraser un peu l’ensemble. Ajouter thym et laurier, baisser le feu afin d’avoir un frémissement constant et remuer régulièrement.

Quand les PST sont bien gonflées (5 à 10 minutes), les ajouter – sans le bouillon – dans les tomates.

Dans une autre casserole, faire un roux à base d’huile d’olive et de farine (un peu comme fait Clea), puis une simili-béchamel en ajoutant le bouillon. Bon, j’avoue, ça ne marche pas très bien, ça n’a pas épaissi des masses. Il faudra que je me renseigne sur le phénomène : puisque ça marche avec du lait de soja, ce n’est pas lié aux protéines du lait de vache.

Puis assembler : une couche d’aubergines, une de sauce, recommencer jusqu’à épuisement des stocks, et recouvrir de simili-béchamel. Tout est déjà cuit, donc le passage au four est essentiellement une formalité : je conseille de n’utiliser que le grill si toute la préparation est encore chaude et que les mangeur⋅se⋅s attendent en mordant leur fourchette.

20150720 Moussoyka, une part

Verdict

Pas mal pour une improvisation ! J’ai essayé de faire ce plat végétalien, d’où le remplacement du lait par le bouillon. Je crois que j’aurais préféré avec – en tout cas pour l’instant. Mais c’est vraiment bon : l’aubergine est fondante à défaut d’être grillée, la sauce est bien assaisonnée, les PST donnent à l’ensemble une mâche agréable !

Pizza pesto-mozza

Pizza pesto mozza

Avec l’Amoureux on est passés devant une tresse de mozzarella et elle nous a tapé dans l’œil (on a dû acheter une escalope en plus). J’ai remonté mes manches, et fait une quantité indécente de pâte à pizza, pour rentabiliser le temps de pousse parce que zut, hein, et si on voulait de la pizza pour ce soir, tout à coup, là ? Et pour demain aussi. La levée a duré une nuit entière parce que j’ai dû me tromper je sais pas trop où – mais la recette n’a pas changé, elle est parfaitement valable.

Pour la garniture : sauce tomate (des tomates épluchées écrasées et longuement mijotées), pesto (du commerce, oui, fouettez-moi), mozzarella tressée, viande hachée pour l’Amoureux – rien que du très simple et très bon. La pâte est la même que sur cet article sur la pizza au potimarron.

Dans l’ordre : pâte, perso, sauce tomate, tranches voluptueuses de mozza, viande (préalablement cuite à la poêle) sur une moitié.

Et voilà.

Soupe de petits pois et tomates

Soupe de petits pois et tomates

Ce que vous voyez plus haut est une soupe de petits pois. Non non, n’argumentez pas, ce sont des petits pois. Booon ok il y a de la tomate aussi. Mais c’est ça qui est surprenant : au goût, c’est le petit pois qui domine. Mon cerveau a eu du mal à saisir au début.

À la base, c’était une sauce pour les pâtes, un truc simple, tomates, laurier, romarin, cannelle, petits p- oui donc un truc simple, rhoh, chut.

Et puis il en est resté, et l’idée saugrenue m’est venue d’en faire une soupe froide. Il fait moche, mais on est fin avril, donc pour invoquer l’été on fait des gaspacho-like et pis c’est tout.

Ingrédients

  • une grosse boîte de tomates pelées
  • la moitié d’une grosse boîte de petits pois
  • 3 feuilles de laurier
  • du romarin
  • sel, poivre
  • cannelle
  • lait

Modus operandi

Mettre les tomates et leur jus dans une casserole. Écraser les tomates, en les coupant par exemple, ajouter les épices et laisser cuire à feu moyen, en remuant souvent, et en écrasant de temps en temps.

En fin de cuisson, ajouter les petits pois.

Manger une partie avec des pâtes ou simplement laisser refroidir.

Retirer les feuilles de laurier. Verser dans un blender, mixer quelques secondes. Ajouter un peu d’eau, un peu de lait pour obtenir le goût et la texture désirée en mixant de nouveau quelques secondes.

Servir bien frais.

Verdict

Vraiment bon : la cannelle ressort bien, c’est frais et moelleux. Les tranches de pizza chaudes sont optionnelles mais c’était un bon accompagnement !

Pizza crème, tomates, poivrons et bœuf séché

L’Amoureux est arrivé un soir avec dans sa besace un paquet de fines tranches de bœuf séché. Un délice. Un délice Mary-Poppinsien, parce qu’on en a eu bien plus que ce que l’on croyait, et quand il restait trois tranches, en fait, c’était six, et la dernière s’est révélée être trois en tapon. Un délice changelin, car il y avait tellement de choses à faire avec :3

L’une d’elles que s’appellorio pizza. Le truc rapide que tu fais quand tu as une heure et demi devant toi, le plat super-sain qui tient quand même vachement bien ses calories, le paradoxe du miam.

Ici, une pâte dont la recette vient de chez Papilles & Pupilles (je gruge d’ailleurs la vaisselle : je fais la pâte dans un saladier, je l’y pétris, en prenant bien soin de réunir tous les bouts de pâte, et ensuite, d’une main je soulève le pâton, de l’autre la bouteille d’huile et je verse un peu d’huile, avant de reposer la pâte pour son heure de levage – tout est dans le poignet, t’uois ?), et une garniture mi-cuite que Top-Chef n’aurait pas renié : poivron vert et tomate coupés fin fin fin, déposés sur un lit de crème fraîche et recouverte dextrement (si, c’est un vrai mot) de tranches du bœuf dont je parle depuis tout à l’heure, genre t’as pas suivi. Ensuite, au four (préchauffé à 210°C) 15 minutes. Quinze longues minutes. Quinze. Longues. Minutes. Pendant lesquelles l’Amoureux et moi nous relayons pour « aller voir si c’est prêt, bordigaille, ça sent trop bon ». Et après, ça fait juste deux parts chacun et on est un peu déçus. Mais repus et emplis de bonne chère, c’est ce  qui importe.

Soupe aux ravioles

Il fait moche ici. Je ne sais pas vous, mais moi j’avais commandé un été. On est mi-juin, bordigaille !

Donc j’ai eu envie d’une soupe. Comme on avait prévu des ravioles pour le dîner, c’était bien, parce que les ravioles c’est froid après cinq secondes dans l’assiette d’habitude, et donc les noyer dans un bol de soupe brûlante devrait empêcher ça.

Ça, c'est de la soupe aux ravioles

Ingrédients

pour 2 personnes en plat unique, pour 4 en entrée

  • 3 baies de genièvre
  • 3 clous de girofle
  • 1/2 chaton de poivre long (ou 1 s’il est petit)
  • 1/2 courgette (mais celle-là était géante, donc 1 de taille normale)
  • 2 petites carottes
  • 3 tomates pelées, sans leur jus
  • 1/2 oignon
  • 1 petit piment oiseau
  • 2 feuilles de laurier
  • 4 plaques de ravioles

Modus operandi

Choisir un faitout ou une grande casserole, le plat sera bien plein.

Éplucher et couper tous les légumes (la forme que vous voulez)(je déconseille les papillons, c’est s’ennuyer pour pas grand chose), dont l’oignon en assez fin, et le piment en tout petit (en ayant pris soin d’ôter les graines)(sauf si vous avez très froid).

Faire blondir l’oignon dans la matière grasse de votre choix (ce soir, c’était graisse de canard récupéré d’un ancien confit). Ajouter le piment.

Broyer le poivre long, la girofle et le genièvre, ajouter dans le faitout, bien remuer.

Verser les légumes restants, bien remuer, et couvrir d’eau. Planquer les feuilles de laurier sous une courgette, pour qu’elles soient bien immergées. Saler.

Laisser cuire un bon bout de temps : goûter régulièrement, si le bouillon vous paraît bon et que les légumes sont cuits, c’est prêt.

Déposer une plaque de ravioles défaite dans un bol, verser la soupe dessus. Attendre une à deux minutes, les ravioles devraient avoir cuits sous la chaleur.

Nouilles asiatico-franchouillardes en bouillon

Ce devait être « pâtes + boudin », hier soir. Quand j’ai pas d’imagination, je commence par des pâtes, et je brode autour. Là, avec du boudin noir (je vous raconte pas comme c’est galère à faire passer par le chas de l’aiguille). Mais en regardant le « live cooking » de ManuXYZ (lien hélas mort), j’ai eu envie de cuisiner parfumé. Rhah, la coriandre verte, le piment émincé, le gingembre frais… Et j’ai vite déchanté. De piment, j’en avais un, vert. Mais de coriandre, pas la tige d’une, et pas de gingembre non plus. Ah si, en poudre. Bon, on fera avec.

Le résultat, dans un bol.

Ingrédients pour deux

(et il en est resté la moitié)

  • une demi-courgette
  • une tomate
  • une carotte
  • un demi-oignon
  • trois gousses d’ail
  • un piment vert
  • trois petits boudins noirs
  • 150g à 200g de nouilles de blé chinoises
  • gingembre en poudre
  • sauce soja sucrée

Modus operandi

Émincer l’oignon, le mette dans une poêle haute (ou un wok ou un faitout, attention ça sera bien rempli), le faire revenir dans la matière grasse de votre choix (ici c’était graisse de canard, plus franchouillard c’est pas facile). Ajouter le piment émincé aussi, si vous êtes un warrior (comme ManuXYZ) laisser les graines, sinon, les ôter prestement. Et ne pas se lécher les doigts. Délayer dans un peu de peu soja soja sucrée quand c’est moelleux, et ajouter du gingembre (une belle quantité car ce sera dilué après – mais on peut toujours ajuster). Couper la tomate, la courgette, la carotte en petits morceaux (tout petits pour la carotte pour qu’elle cuise vite), et les ajouter dans la poêle à feu vif, puis baisser le feu vers moyen. Remuer, couvrir et laisser cuire.

Pendant ce temps (à Vera Cruz, j’y crois pas de ne vous l’avoir jamais encore faite), couper les boudins bien froids en petites rondelles, de 5mm d’épaisseur environ. Faire bouillir de l’eau et ajouter (ma poêle était pleine au trois-quart, je joue dangereusement). Laisser le bouillon se faire tranquillou. Aller jouer, lire, regarder des épisodes de My Little Pony: Friendship is Magic. Quand il est l’heure, remonter le feu, et à l’ébullition du bouillon, plonger dans la poêle les nouilles. Remuer doucement.

Faire réchauffer le boudin (bah oui, il est déjà cuit) : chacun sa technique, moi j’ai déposé les tranches dans une petite poêle sèche, couverte, et mise à feu moyen. Quand les nouilles sont cuites, rectifiez l’assaisonnement, par exemple en gingembre parce que ce pleutre s’est caché, et servir.

Hier soir j’avais mis le boudin par dessus, et j’ai pas osé présenter ça. Donc ce midi, j’ai rallongé le bouillon (il restait des tas de pâtes et de légumes, mais plus trop de liquide), j’ai regingembré, et dans mon bol, j’ai mis le boudin au fond. Ahaha.

Pasta e légumes rôtis

Sous ce titre franco-italo-yaourtien (oui, malgré un oncle sicilien et des ptits cousins chéris moitié-moitié et probablement bilingues, je ne parle pas un mot d’italien) se cache un plat tout simple (enfin, simple, vous me connaissez, hein) : des coquillettes aux légumes juste sautés, avec mozza de bufflonne, amandes et cranberries.

Ce plat est ma participation au concours Garofalo d’Un déjeuner de soleil : http://www.undejeunerdesoleil.com/2012/04/cuisinez-la-pasta-avec-garofalo-et.html (bon, en fait non, les coquillettes ne sont pas autorisées)

Un bol empli du savoureux mélange.

Ingrédients (pour une personne)

  • un bol de coquillettes cuites
  • une carotte
  • une demi-courgette
  • une demi-tomate
  • une poignée d’amandes
  • une petite poignée de cranberries séchées
  • une demi-boule de mozzarella (mais elle était petite, jvous jure monsieur le juge)

Modus operandi

Couper la carotte et la demi-courgette en deux dans la largeur. Couper ensuite dans la longueur, afin d’obtenir deux fois huit languettes. Se débrouiller comme on peut avec la tomate, votre mission : de petits cubes mais comme la tomate fond à la cuisson, ça n’a pas grande importance.

Faire chauffer de l’huile de sésame – ou toute autre matière grasse qui aurait vos faveurs – dans une petite poêle, et y verser les carottes et les courgettes. Laisser quelques minutes à feu fort pour que ça grille, en remuant souvent afin que ça n’accroche pas. Ajouter les tomates et baisser le feu. Ajouter également les cranberries, éventuellement coupées en deux. Continuer de remuer, jusqu’à ce que les légumes soient cuits mais encore croquants.

Ajouter dans la poêle les pâtes, et bien mélanger. Pendant que les pâtes réchauffent au contact ô combien rassurant des légumes (et celui, plus vif, de la poêle), couper en dés la mozzarella.

Verser le mélange de pâtes et légumes dans un bol, parsemer d’amandes et de mozza.

Les multiples vies d’une paupiette de veau

Ah, triste existence que celle d’un morceau de veau fourré de chair à saucisse ! Malmenée en cantine (j’ai des souvenirs de paupiette volante au collège, pour cause de ficelle bien trop résistante pour nos couteaux), boudée en restaurant (trop « familial », peut-être ?), mais pourtant tellement bonne ! Oui, vous allez me dire que « cuisiner une paupiette ce n’est pas cuisiner, parce que c’est déjà fait, hein », mais justement. Là est l’astuce.

On ne fait pas des paupiettes toutes nues à la poêle avec des pâtes à l’eau, chez  moi.

Non. On les mijote, on les cajole, on les abreuve de bons liquides et bonnes chères, et on les mange pendant trois jours.

Première vie

Cuisson tranquille avec vin blanc (un côteau d’Ardèche 2009, très parfumé), poireaux et tomates.

Le vin sur la photo est effectivement le même que dans le faitout. « Parfums oubliés », se nomme-t-il. Je ne les oublierai pas de sitôt, pour ma part :3

Pendant ce temps, l’Amoureux faisait des pommes de terre au four selon une recette adaptée de celle-ci.

Seconde vie

Il y avait huit paupiettes dans le paquet, il en reste désormais quatre, quelques légumes et patates. Mêlons tout ça, et comme ça ne fait plus beaucoup, cuisons un bon paquet de pâtes à côté, et ajoutons-les.

Est-ce fini ? Mais noooon ! Je n’avais pas très faim ce soir-là, et n’ai pas mangé la dernière paupiette. Rebelote le lendemain :

Troisième vie

Cette fois, c’est à coup de courgettes que l’on a rallongé le plat, l’ultime bout de viande coupé en petits morceaux. On a aussi reparfumé un peu au vin et aux épices, parce que les goûts se diluaient…

Et le lendemain, je mettais les tous derniers restes dans ma boîte à bento.

Bilan

  • 8 paupiettes de veau
  • 1 poireau
  • 1 tomate
  • deux à trois verres de vin blanc moelleux
  • 7 pommes de terre moyennes
  • huile d’olive
  • vinaigre balsamique
  • sel
  • 500g de nouilles
  • 2 courgettes

… et près de quatre repas pour deux bons mangeurs !

Œufs cocotte

Achat compulsif déjà lointain et jamais étrenné, ces mini-cocottes. Alors qu’il est si simple de faire de bons plats dedans…

Ingrédients

pour 2 personnes affamées (et dont c’est le plat unique)

  • 4 oeufs
  • une tomate
  • deux tranches de jambon
  • de la crème
  • du bon fromage (genre comté, on ne se refuse rien)

Modus opérandi

Préchauffer le four, sur 200°C. Couper tomates et jambon en petits morceaux, et les répartir dans 4 cocottes, ou 4 ramequins. Verser un peu de crème fraîche, saler, poivrer, épicer. Casser un oeuf dans chaque récipient, enfourner. Attendre patiemment (non, en fait j’ai oublié le temps, mais c’est un peu long, et facile à déterminer : quand l’oeuf est cuit, c’est prêt). Manger chaud.