Tagliatelle aux crevettes, citron et ail

Tagliatelle aux crevettes sautées à l'ail : gros plan À la base, ces crevettes devaient être mangées grillées dans l’appareil à raclette (oui, nous avons découvert que le saumon et la noix de St-Jacques se mi-cuisaient divinement dedans, alors on teste un peu tout). Et puis… et puis on s’est dit qu’on n’avait pas grand chose d’autre à racletter avec, sauf des vieux morceaux de fromage, et que non, hein, et puis tiens, j’ai envie de les cuisiner à l’ail, tu sais, un ptit côté asiat’ du sud, et du citron parce que, parce que bon.

Ingrédients pour deux gourmands un peu frustrés sur la fin

  • 14 crevettes (40/60) cuites
  • 4 gousses d’ail
  • du jus de citron
  • un peu de crème
  • un verre d’eau pas loin

Modus operandi

Faire cuire les pâtes. Pendant ce temps, hacher les aulx le plus finement possible. Faire chauffer de la bonne huile d’olive dans une poêle, et y faire revenir l’ail à feu fort. Ajouter les crevettes, faire sauter tout ça joyeusement 5 minutes. Ajouter un peu d’eau pour déglacer, cela permettra aussi que l’ail enrobe les crevettes. Hors du feu, ajouter citron et crème dans la poêle, remuer un brin et couvrir. Quand les pâtes sont prêtes, les égoutter, faire un joli nid dans les assiettes, y déposer 7 (seulement 7 ;_; ) crevettes, napper de sauce, manger bien chaud.

Verdict

I’m speechless. Et même que je le dis en anglais en me la pétant (non, en fait c’est que de plus en plus d’expressions anglo-saxonnes semblent bien mieux convenir à ce que je pense que leurs équivalents français, c’est inquiétant vous croyez ?). Les pâtes moelleuses, les crevettes goûtues, bien aillées, contrebalancées par le citron discret, et la crème qui enrobe tout ça… La prochaine fois j’essaie avec des crevettes crues : ce sera plus long, mais je gage que les saveurs seront encore plus fortes.

Tagliatelle aux crevettes sautées à l'ail

Cabillaud ail, persil et fruits secs

Cabillaud ail, persil et frauits secs, avec riz et petits pois

On a vraiment un supermarché chouette, par chez nous. Notamment au niveau poissonnerie : les bêtes sont bonnes, les espèces variées, et les vendeurs fort sympathiques. L’autre jour, lors de courses qui étaient espérées rapides, alors que je rêvassais près dudit rayon, mon Amoureux était parti en discussion avec la tenancière, autour de « comment est-ce qu’on prépare le cabillaud ? ». Et  elle nous a donné une recette toute simple mais extra : faire cuire le cabillaud au four avec du beurre d’escargot (qui n’a de ce gastéropode que le nom, puisqu’il s’agit d’un mélange de beurre, d’ail pressé et de persil), des amandes effilées et des pistaches concassées.

Ingrédients pour deux bons mangeurs qui ne mesurent décidément rien

  • un beau filet de cabillaud
  • à peu près 50 g de beurre
  • deux belles gousses d’ail
  • une pincée de persil – frais c’est mieux, moi il était séché
  • une poignée d’amandes effilées
  • une poignée de pistaches grossièrement concassées (au mortier si vous avez, sinon le mixer pendant deux secondes, ça pourrait marcher)

Modus operandi

Cabillaud, ail, persil et fruits secs : ingrédients

Préchauffer le four à 200°C. Presser l’ail, ou bien le hacher au couteau. Si vous avez du persil frais, le hacher finement. Mélanger beurre, ail et persil. Dans l’absolu, nous aurions dû ramollir le beurre pour y mêler l’ail et le persil, mais je l’ai fait entièrement fondre par négligence – ce qui explique son aspect de graisse de canard une fois solidifié, expérience amusante -. Beurrer légèrement un plat passant au four, y déposer délicatement le filet de poisson, le recouvrir de morceaux de beurre d’escargot et des amandes et pistaches.

Cabillaud ail, persil, fruits secs : avant cuisson

Enfourner pour environ 30 minutes.

Cabillaud ail, persil, fruits secs : après cuisson

Verdict

C’était très, très bon : poisson bien cuit, fruits secs croquants, beurre parfumé. Du riz bien moelleux complétait fort bien. Je craignais un peu l’idée de cuire au four dans/avec du beurre – et je ne sais pas si je referais ce plat en l’état, le beurre n’a pas bruni mais ça m’inquiète un peu… Je pense que la prochaine fois, le beurre d’escargot viendra fondre cru sur le plat fini (et comme j’en avais fait deux fois trop – les proportions dans cet article sont correctes cependant – j’en mets partout dans mes boîtes à bentô).

Sauce Nord-Sud, variante

Mes parents nous ont, mon frère et moi, très tôt habitués à tout un tas de plats différents, du tajine aux coings (qui tchue) de mon papa au sauté de légumes à la chinoise de ma maman (on mangeait souvent asiatique, ce qui nous a valu les compliments de gens croisés dans un restau chinois, qui hallucinaient de voir des bouts de chou manier les baguettes si facilement) ; et cela m’a probablement menée à mon état de gourmette, gourmande et curieuse. Merci, mes parents chéris :3

Un exemple de l’inventivité de mon père : depuis toujours, quand on mange des artichauts chez mes parents, mon père, pas bien adepte de la vinaigrette, fait une sauce qu’il a appelée « sauce Nord-Sud ». Le Nord pour le fromage blanc, et le Sud pour les anchois et l’huile d’olive. C’est un mélange qui peut paraître surprenant, mais croyez-moi, c’est délicieux.

Donc, la sauce Nord-Sud. Je n’avais pas de fromage blanc, je l’ai remplacé par du yaourt. Je ne sais pas si le yaourt peut toujours autant représenter le Nord, en revanche…

Ingrédients

  • 2 gousses d’ail
  • 2 anchois au sel
  • une giclée d’huile d’olive
  • 1 yaourt

Modus operandi

Dans un mortier, piler l’ail et les anchois. Vous pouvez aussi presser l’ail et hacher les anchois avant, ça facilitera sûrement le travail. Ajouter l’huile d’olive (de la bonne, hein, moi j’ai de la « Château Rousset » donnée par mes parents, dans une bouteille qui a dû contenir du vin avant, vu la forme), bien mélanger. Ajouter le yaourt, saler, poivrer, au goût.

J’ai mangé cette sauce sur des pâtes – je n’avais pas d’artichauts sous la main, et mince, la cuisine, c’est avant tout une affaire de découvertes, d’expérimentations et d’essais. Un jour je vous raconterai mes expériences particulièrement foireuses de quand je vivais seule, à la fac.

Crème de singe

J’ai passé le week-end chez mes parents, et j’ai soudain eu la nostalgie de la « crème de singe » que ma mère faisait, à partir d’une recette dans un chouette et vieux bouquin (qui porte le nom évocateur de « Pâtés végétaux »). Cette crème est à base de crème ou de beurre de cacahuètes, avec ail, oignon et épices. Tout simple, et tellement bon !

Ingrédients

  • 5 c.s. de purée d’arachides
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 1 c.c. de tamari (sauce soja salée)
  • 1 c.c. de jus de citron
  • 1 c.c. de coriandre en poudre
  • 1 c.c. de cumin en poudre
  • 1/2 c.c de paprika en poudre
  • 1 c.s d’huile de sésame
  • 10 c.s d’eau

Modus operandi

Émincer l’oignon, hacher l’ail, les faire revenir dans l’huile. Ajouter les épices, bien remuer, laisser dorer. Verser la purée d’arachides, l’eau, le tamari et le jus de citron. Remuer et laisser cuire 2 minutes – le mélange doit être homogène et crémeux. Ôter du feu et laisser refroidir. Tartiner sur du pain, accompagner de salades et autres mezzés. Ne rien laisser.

Oh, une anecdote. Je me doute depuis un certain temps que j’ai une forme de synesthésie.

La synesthésie (du grec syn, union, et aesthesis, sensation) est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés.

Je décris souvent les goûts et les odeurs avec des couleurs et des textures, et je m’excuse tout aussi souvent de l’incongruité apparente de mes mots – pour moi ils sont évidents, quoique souvent dérivés d’associations d’idées. Mais dimanche matin, ma mère faisait du houmos, et m’a fait goûter pour avoir mon avis. J’ai trouvé que le jus de citron était trop présent, et ai dit « je crois qu’il manque quelque chose, quelque chose de rouge ». Ma mère : « je comprends tout à fait ce que tu veux dire » et elle a ajouté du piment. Je ne pensais pas spécialement à cette épice, mais c’était le bon choix. Mais ce qui m’a surtout vraiment étonnée – et touchée -, c’est de découvrir que ma mère me comprenait. Que ma description d’une couleur pour une saveur lui était familière. Sans qu’elle le ressente comme moi, mais alors que je me confondais en bafouillis « oué, je sais, ça ne veut pas dire grand chose, mais je ne sais pas comment exprimer autrement le goût qui manque », elle a… compris, quoi, tout simplement. Voilà voilà.

(oui, j’associe aussi des couleurs aux lettres, mais juste à quatre voyelles dites écrites et une voyelle phonétique)(quelle précision, oulala)

Nouilles asiatico-franchouillardes en bouillon

Ce devait être « pâtes + boudin », hier soir. Quand j’ai pas d’imagination, je commence par des pâtes, et je brode autour. Là, avec du boudin noir (je vous raconte pas comme c’est galère à faire passer par le chas de l’aiguille). Mais en regardant le « live cooking » de ManuXYZ (lien hélas mort), j’ai eu envie de cuisiner parfumé. Rhah, la coriandre verte, le piment émincé, le gingembre frais… Et j’ai vite déchanté. De piment, j’en avais un, vert. Mais de coriandre, pas la tige d’une, et pas de gingembre non plus. Ah si, en poudre. Bon, on fera avec.

Le résultat, dans un bol.

Ingrédients pour deux

(et il en est resté la moitié)

  • une demi-courgette
  • une tomate
  • une carotte
  • un demi-oignon
  • trois gousses d’ail
  • un piment vert
  • trois petits boudins noirs
  • 150g à 200g de nouilles de blé chinoises
  • gingembre en poudre
  • sauce soja sucrée

Modus operandi

Émincer l’oignon, le mette dans une poêle haute (ou un wok ou un faitout, attention ça sera bien rempli), le faire revenir dans la matière grasse de votre choix (ici c’était graisse de canard, plus franchouillard c’est pas facile). Ajouter le piment émincé aussi, si vous êtes un warrior (comme ManuXYZ) laisser les graines, sinon, les ôter prestement. Et ne pas se lécher les doigts. Délayer dans un peu de peu soja soja sucrée quand c’est moelleux, et ajouter du gingembre (une belle quantité car ce sera dilué après – mais on peut toujours ajuster). Couper la tomate, la courgette, la carotte en petits morceaux (tout petits pour la carotte pour qu’elle cuise vite), et les ajouter dans la poêle à feu vif, puis baisser le feu vers moyen. Remuer, couvrir et laisser cuire.

Pendant ce temps (à Vera Cruz, j’y crois pas de ne vous l’avoir jamais encore faite), couper les boudins bien froids en petites rondelles, de 5mm d’épaisseur environ. Faire bouillir de l’eau et ajouter (ma poêle était pleine au trois-quart, je joue dangereusement). Laisser le bouillon se faire tranquillou. Aller jouer, lire, regarder des épisodes de My Little Pony: Friendship is Magic. Quand il est l’heure, remonter le feu, et à l’ébullition du bouillon, plonger dans la poêle les nouilles. Remuer doucement.

Faire réchauffer le boudin (bah oui, il est déjà cuit) : chacun sa technique, moi j’ai déposé les tranches dans une petite poêle sèche, couverte, et mise à feu moyen. Quand les nouilles sont cuites, rectifiez l’assaisonnement, par exemple en gingembre parce que ce pleutre s’est caché, et servir.

Hier soir j’avais mis le boudin par dessus, et j’ai pas osé présenter ça. Donc ce midi, j’ai rallongé le bouillon (il restait des tas de pâtes et de légumes, mais plus trop de liquide), j’ai regingembré, et dans mon bol, j’ai mis le boudin au fond. Ahaha.

Bento du mercredi, surimi, éventails de chou et aulx

Allez allez, on se reprend, et on se refait à manger le midi – nan parce que la cantine d’entreprise c’est bon mais un poil cher quand même.

A gauche : surimi goût crabe, riz thaï couvert de sésame grillé ; deux éventails de chou blanc cru avec leurs motifs de carotte crue (vive les emporte-pièces !). A droite : quelques chips de betterave (achetées), deux aulx confits, une carotte crue cachée, un mini-Toblerone et deux quarts de pomme déguisés en scarabée.

Dimanche, je suis allée à une braderie de village. J’en suis repartie avec des cartes Magic (une folie que je regrette amèrement, parce que c’était des cartes aléatoires et que je n’ai eu que de très mauvaises choses), des fruits séchés et des aulx confits. Le vieux monsieur qui vendait les fruits était adorable, s’indignant que l’on n’ait pas goûté spontanément ses produits – on avait dit qu’on voulait lui demander l’autorisation, et il avait répondu « Moi, j’aime pas les autorisations ! Goûtez ! ». Il avait aussi du nougat, et des olives de toutes sortes, excellentes, énormes pour certaines, ainsi que des aulx confits. Tout doux et croquants, un délice. J’en ai pris un petit sachet, et pendant qu’on choisissait la demi-tonne de fruits séchés qu’on voulait , il m’a dit « Ça ne vous gêne pas que je vous l’offre ? », j’ai rougi et minaudé et accepté, pendant qu’il rigolait. Donc on s’est encore plus lâchés sur les fruits : pommes, poires (deux sortes de séchage), noix de coco, canneberges, kiwi, ananas…

Dans mon bento d’hier, il y en avait, des fruits, pis un roulé de chou et de jambon, aussi, et au moment de photographier, la batterie de l’appareil a décidé qu’en fait elle était vide – la rascale, le matin même je m’en étais servi sans problème. Je suis déception.