Légumes rôtis au four (et aux épices)

À la maison, nous faisons souvent des pommes de terre au four, enrobées d’épices pour le goût et d’huile pour, heu, le gras (et la croustillance). Après avoir lu divers articles chez Clea, chez Pascale Weeks, qui variaient sur le thème, je me suis dit que j’allais moi aussi jouer avec ça. À moi carottes vieillottes, courgette géante déjà moitié mangée, patates germées au look d’axolotl (pour les moins avancées) ou d’aliens de cauchemars (pour les autres)(j’aurais dû faire des photos).

En prenant la recette de Clea : sésame, cumin, citron et huile, et en l’agrémentant d’autres épices, on est arrivés à un résultat ma foi fort bon.

Ingrédients

  • 4 pommes de terre
  • 3 carottes
  • 1/2 courgette géante ou 1 de taille normale
  • poivre de Séchouan
  • graines de cumin
  • graines de moutarde
  • un piment oiseau séché
  • gros sel
  • graines de sésame
  • jus de citron
  • huile d’olive

Modus operandi

Préchauffer le four à 180°C.

Dans un mortier, broyer les épices, ajouter le gros sel et le sésame et rebroyer un coup. Verser dans un saladier ou une jatte. Ajouter huile et citron au goût. Inutile de mettre « trop » d’huile, c’est juste pour enrober les légumes.

Couper les légumes en bâtonnets pas trop fins – moi j’aime bien quand les pommes de terre sont moelleuses au milieu. Les mettre dans le saladier ou la jatte, bien mélanger. Déposer sur une plaque ou un plat passant au four, en une seule couche, et laisser cuire une demi-heure environ, moins que ça pour les courgettes.

Servir avec du yaourt nature (vu que toutes les épices possibles sont déjà sur les légumes).

Crème de singe

J’ai passé le week-end chez mes parents, et j’ai soudain eu la nostalgie de la « crème de singe » que ma mère faisait, à partir d’une recette dans un chouette et vieux bouquin (qui porte le nom évocateur de « Pâtés végétaux »). Cette crème est à base de crème ou de beurre de cacahuètes, avec ail, oignon et épices. Tout simple, et tellement bon !

Ingrédients

  • 5 c.s. de purée d’arachides
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 1 c.c. de tamari (sauce soja salée)
  • 1 c.c. de jus de citron
  • 1 c.c. de coriandre en poudre
  • 1 c.c. de cumin en poudre
  • 1/2 c.c de paprika en poudre
  • 1 c.s d’huile de sésame
  • 10 c.s d’eau

Modus operandi

Émincer l’oignon, hacher l’ail, les faire revenir dans l’huile. Ajouter les épices, bien remuer, laisser dorer. Verser la purée d’arachides, l’eau, le tamari et le jus de citron. Remuer et laisser cuire 2 minutes – le mélange doit être homogène et crémeux. Ôter du feu et laisser refroidir. Tartiner sur du pain, accompagner de salades et autres mezzés. Ne rien laisser.

Oh, une anecdote. Je me doute depuis un certain temps que j’ai une forme de synesthésie.

La synesthésie (du grec syn, union, et aesthesis, sensation) est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés.

Je décris souvent les goûts et les odeurs avec des couleurs et des textures, et je m’excuse tout aussi souvent de l’incongruité apparente de mes mots – pour moi ils sont évidents, quoique souvent dérivés d’associations d’idées. Mais dimanche matin, ma mère faisait du houmos, et m’a fait goûter pour avoir mon avis. J’ai trouvé que le jus de citron était trop présent, et ai dit « je crois qu’il manque quelque chose, quelque chose de rouge ». Ma mère : « je comprends tout à fait ce que tu veux dire » et elle a ajouté du piment. Je ne pensais pas spécialement à cette épice, mais c’était le bon choix. Mais ce qui m’a surtout vraiment étonnée – et touchée -, c’est de découvrir que ma mère me comprenait. Que ma description d’une couleur pour une saveur lui était familière. Sans qu’elle le ressente comme moi, mais alors que je me confondais en bafouillis « oué, je sais, ça ne veut pas dire grand chose, mais je ne sais pas comment exprimer autrement le goût qui manque », elle a… compris, quoi, tout simplement. Voilà voilà.

(oui, j’associe aussi des couleurs aux lettres, mais juste à quatre voyelles dites écrites et une voyelle phonétique)(quelle précision, oulala)