Bentô rouge

Bentô riz, betteraves et thon

Régulièrement, nous mangeons de la chair de bébé. Crue. Bah quoi, c’est tendre et plein de protéines. Trêve de plaisanteries : j’aime pas les bébés (humains). Alors, les manger, beuh. Non, là, la purée rouge, c’est du riz avec du thon et des morceaux de betterave. Et ce sont ces derniers qui ont violemment coloré l’ensemble. Un peu creepy quand même, je vous l’avoue. Dans l’autre partie de la boîte, il y a deux madeleines, une clémentine, de l’emmental en plastique et du fromage de chèvre enrobé de noix.

Cabillaud ail, persil et fruits secs

Cabillaud ail, persil et frauits secs, avec riz et petits pois

On a vraiment un supermarché chouette, par chez nous. Notamment au niveau poissonnerie : les bêtes sont bonnes, les espèces variées, et les vendeurs fort sympathiques. L’autre jour, lors de courses qui étaient espérées rapides, alors que je rêvassais près dudit rayon, mon Amoureux était parti en discussion avec la tenancière, autour de « comment est-ce qu’on prépare le cabillaud ? ». Et  elle nous a donné une recette toute simple mais extra : faire cuire le cabillaud au four avec du beurre d’escargot (qui n’a de ce gastéropode que le nom, puisqu’il s’agit d’un mélange de beurre, d’ail pressé et de persil), des amandes effilées et des pistaches concassées.

Ingrédients pour deux bons mangeurs qui ne mesurent décidément rien

  • un beau filet de cabillaud
  • à peu près 50 g de beurre
  • deux belles gousses d’ail
  • une pincée de persil – frais c’est mieux, moi il était séché
  • une poignée d’amandes effilées
  • une poignée de pistaches grossièrement concassées (au mortier si vous avez, sinon le mixer pendant deux secondes, ça pourrait marcher)

Modus operandi

Cabillaud, ail, persil et fruits secs : ingrédients

Préchauffer le four à 200°C. Presser l’ail, ou bien le hacher au couteau. Si vous avez du persil frais, le hacher finement. Mélanger beurre, ail et persil. Dans l’absolu, nous aurions dû ramollir le beurre pour y mêler l’ail et le persil, mais je l’ai fait entièrement fondre par négligence – ce qui explique son aspect de graisse de canard une fois solidifié, expérience amusante -. Beurrer légèrement un plat passant au four, y déposer délicatement le filet de poisson, le recouvrir de morceaux de beurre d’escargot et des amandes et pistaches.

Cabillaud ail, persil, fruits secs : avant cuisson

Enfourner pour environ 30 minutes.

Cabillaud ail, persil, fruits secs : après cuisson

Verdict

C’était très, très bon : poisson bien cuit, fruits secs croquants, beurre parfumé. Du riz bien moelleux complétait fort bien. Je craignais un peu l’idée de cuire au four dans/avec du beurre – et je ne sais pas si je referais ce plat en l’état, le beurre n’a pas bruni mais ça m’inquiète un peu… Je pense que la prochaine fois, le beurre d’escargot viendra fondre cru sur le plat fini (et comme j’en avais fait deux fois trop – les proportions dans cet article sont correctes cependant – j’en mets partout dans mes boîtes à bentô).

Butternut rôtie, colin et bacon

Butternut, colin et bacon

Dans le panier de légumes de mardi, il y avait une courge butternut. Elle ne s’élève pas aussi haut que le potimarron dans mon podium courgesque, mais pas loin. Sur suggestion de notre reine (bah oué, le panier on l’a via une ruche), j’ai fait rôtir ladite butternut en tranches, et l’ai accompagnée de filets de colin emmitouflés dans des rondelles de bacon. Verdict : ça sent trop bon, et ça goûte pas mal aussi :3

Ingrédients (pour 2)

  • 1/2 butternut (la partie droite)
  • huile d’olive
  • 2 filets de colin
  • 8 tranches de bacon

Modus operandi

Préchauffer le four à 180°C. Laver et sécher la courge. Couper là on elle s’évase, et ne garder que la partie droite : elle ne contient pas de pépins. Trancher, tous les 1,5cm environ (allez, 2). Poser dans un plat, arroser généreusement d’huile d’olive, et enfourner une demi-heure, en retournant éventuellement à mi-cuisson. Pendant ce temps, étaler du papier à cuisson pour faire une papillote. Poser deux tranches de bacon, puis le filet de colin, puis deux nouvelles tranches. Replier. Faire cuire à la vapeur 10 à 12 minutes (le poisson, ça cuit vite). Et c’est tout : pas besoin de sel, d’épices, juste la pureté du goût de chaque aliment !

Et comme il restait de la courge, je lui ai fait subir le même sort, pour mon bento du lendemain (il y a aussi du gruyère des Bauges !).

Bento butternut framboise

Pangas en croûte de seigle, riz et sauce aux oignons

J’aime bien le poisson pané. Mais avec du vrai poisson, pas de la bouillie pour vieux chat grabataire noyée dans une panure plus huileuse que glutenée. Ici, on fait du filet de pangas pané dans des miettes au seigle. Namého.

Ingrédients

pour deux personnes

  • 2 jolis filets de pangas
  • 2 oeufs
  • des biscottes au seigle de type Wasa
  • sel
  • poivre
  • un oignon
  • de la crème fraîche
  • du vin blanc

Modus operandi

Mettre du riz à cuire. Vous savez faire, hein, et chacun a sa technique, je ne vais pas expliquer =P

Écraser les biscottes en une poudre grossière, en gardant des morceaux plus gros pour la texture (sur la photo, les morceaux sur la droite sont trop gros, hein).

Battre sauvagement les œufs, saler, poivrer.

Faire chauffer de l’huile d’olive, du saindoux, de l’huile de -gasp- palme, de la graisse d’éléphant ou de canard, comme vous voulez. Moi, c’était canard. Coin.

Passer le filet de poisson dans l’œuf, puis dans les miettes, et jeter la bestiole dans la poêle bien chaude (mais amicale), jusqu’à ce que la panure soit bien dorée, croustillante, et le poisson bien cuit.

Pendant ce temps, hacher menu menu un oignon, le dorer, et laisser cuire jusqu’à ce qu’il soit moelleux. Déglacer au bon vin blanc, ajouter un peu de crème.

Servir le poisson avec la sauce et le riz.

Regardez-moi cette croustillance dorée ! Regardez-moi ça !

Bento Starknack

Aaaaah, Starcrash ! C’était du bon nanar, ça, du nanar de qualitay supérieure, avec acteurs qui jouent mal et/ou sont complètement à la ramasse (ou au contraire, tellement dans le personnage qu’ils en deviennent risibles), effets spéciaux toupourris(tm), et scénario, euh, scénario, quoi. Une héroïne pirate de l’espace qui a une combinaison avec cape, un mentor avec des pouvoirs magiques (dessinés à l’oscilloscope), un robot protocolaire (qui a dit « copie de Starwars » ?), un méchant qui ressemble à Méphisto dans La grande vadrouille, un Empereur dépressif, des amazones à moitié nuuuues mais en fait c’est du tissu couleur chair, un prince perdu et retrouvé (joué par David Hasselhoff !), des rebelles qui traversent les vitres en verre de la station spatiale en forme de main de la scène finale ! On ne s’ennuie pas, je vous le dis.

Mais pourquoi parle-je de ce film, que j’ai eu l’occasion de voir au cinéma, eh oui, lors d’une soirée spéciale nanars à Grenoble, un truc mémorable, jamais j’avais vu tant d’agitation dans une salle de cinéma, tout le monde connaissait les dialogues et hurlait « Daviiiiiid » ou « Caroliiiiiine » (Munroe, qui joue l’héroïne), oui, hein, pourquoi ? Ben parce que mon bento contenait une étoile. Rien que ça. Le genre fait avec des saucisses, et je vous prie de croire que c’était bon, et que ça avait la classe.

Ragoût de blettes et riz, étoile de saucisses à gauche. À droite, de haut en bas, des biscuits avoine/chocolat d'Ikea, des mini-champignons de Paris tellement cutes qu'on dirait des meringues, et deux feuilles de choux repliées sur de la vachkiri et de la pâte de saumon.