J’ai honte. Ça fait bien trois mois que je n’ai pas posté. Pourtant, je mange (oeuf corse), et je cuisine (je n’ai pas acheté de plat cuisiné depuis, oulà, dix ans). Je prétends que le temps me manque (j’ai à moitié fermé mon blog de peintures pour cette raison), mais c’est surtout les coups de pied au c- la motivation qui me fait défaut. Je ne peux pas promettre de poster tous les jours, mais c’est ce dont j’avais envie, en ouvrant ce blog : puisque j’emporte des boîtes à bento au boulot, autant les photographier. Le souci c’est que lesdites boîtes sont moins jolies ces temps-ci, que quelques fois elles n’existent même pas (je grignote, pas bieeeen), et que, pour les plats moins portables, ma cuisine est tellement moche que c’est difficile de photographier dedans.
Mais bon.
La semaine dernière, nous avons acheté une noix de coco. Enfin, j’ai. Puisque l’Amoureux est cocophobe (non, ya pas de jeu de mot), la noix serait pour ma consommation personnelle. C’était une envie que j’avais, un souvenir de jardin ensoleillé, de copains, et de mon papa – ce héros – qui avait posé la noix sur les dalles de la terrasse sous la tonnelle, en plus, de trop belles petites dalles, des carreaux, en somme, en terre cuite, brute, ma mère avait fait des dessins avec, des ondulations, des spirales, et des cercles, et je me suis perdue dans ma phrase. Hum. Donc la noix de coco par terre, et mon père l’avait cassée avec un gros marteau, et on avait couru partout dans le jardin pour retrouver les morceaux. Un chouette souvenir.
Ce qui explique mon envie. Le grand jour est arrivé : ouvrons la bête !
Première étape : l’eau
Avec une vrille, j’ai percé un des trois trous de la bête. Je ne me souvenais plus de la résistance de la noix de coco, qui est nulle à cet endroit, donc j’ai été un peu surprise d’y arriver si vite. Et, ô joie, le trou est pile poil du diamètre d’une paille : hop, on boit l’eau de coco comme aux Bahamas, mais avec une chaise de bureau Ikea en guise de transat, le web en guise de plage, et pas de petite ombrelle. Bah moi ça me va, hein.
Constatation : c’est bon, mais un peu fort, quand même. Plus piquant que sucré. L’Amoureux fronce le nez et prétendra sentir cette odeur toute la journée.
Deuxième étape : la chair
D’après mon souvenir, un gros marteau, un grand coup, du miam. Puisqu’ici je n’ai pas de jardin, il avait été jugé préférable que je casse l’objet dans la baignoire, qui recueillerait les bouts. Premier coup : la baignoire résonne. Un peu trop à mon goût. Il serait de bon ton que je ne casse pas la baignoire. Changeons de technique. Comme tout chasseur-cueilleur qui se respecte, je cherche sur le net. Et je tombe sur ça : http://www.gelee-royale.com/questions/gene/comment-casser-une-noix-de-coco.html Passons outre la technique de SEO effroyable (regardez le pied de page), la solution proposée me plaît bien. Comme j’ai une mauvaise mémoire dans l’espace, j’ai préféré dessiner la ligne imaginaire avec un feutre (contre toute attente, la ligne s’est correctement refermée sur elle-même quand j’ai fini de tourner la noix de coco). Et ensuite, j’ai simplement tapé des coups secs (en prenant bien le marteau au plus loin de son manche, afin de maximiser l’effet de levier)(parce que bon, c’est quand même à ça que sert le manche d’un marteau), et dès le second tour, comme prédit, la noix s’est fendue à chaque nouveau coup.
Résultat : une noix coupée en deux, presque comme avec une machette (poke @MiMiKa).
Depuis hier, j’ai mangé un peu de chair, juste comme ça, en goûter. Je ne sais pas encore comment cuisiner le reste. Vous auriez des idées ? (oui, parce qu’il paraît que même quand je ne poste pas, on me lit, merci encore à toi, Aurelvelvet, ça fait deux fois que tu me relances :3 )