Ce blog ne sera plus mis Ă jour : son successeur est https://lamecarlate.net/fr/blog, c’est lĂ que ça se passera (si toutefois je me remets Ă dessiner, mais c’est une autre histoire :P).
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Couture : fabrication de pochon
Ce qui suit est un vieux texte, postĂ© sur un forum disparu depuis, mais je me suis dit que c’Ă©tait toujours utile đ
Ayant réalisé derniÚrement deux petits sacs en tissu, ou pochons (dialecte nantais, semble-t-il :P), je me propose de vous faire partager la fabrication étape par étape.
Tout d’abord, le plan de travail.
- du tissu, un rectangle de 19 x 24 cm, pour permettre une doublure et aussi une coulisse pour y glisser un lacet de fermeture
- le lacet en question, du lacet ciré
- un fermoir de type ‘sport’ mais en fait il est trĂšs sobre et va trĂšs bien avec le tissu choisi
- du fil, une aiguille
- j’avais un modĂšle, un petit sac ayant contenu un bijou, photographiĂ© ventre Ă l’air ici
- du, heu, lait concentrĂ© sucrĂ©Â đź pour compenser les lourds efforts
Le patron, en mieux fait :
Tout d’abord, mesurer et dĂ©couper le tissu. Droit, c’est mieux. LĂ .
Ensuite, le replier, pour doubler l’Ă©paisseur : l’objet Ă y mettre, une pierre, est assez lourd.
Encore un repli, pour créer la coulisse, on le fixe avec des épingles.
Puis un dernier, qui dĂ©finira la taille finale du pochon (Ă©pingles derechef) : bien veiller Ă ce que la partie du tissu qui sera apparente (couleurs, motifs dĂ©sirĂ©s, etc) soit Ă l’intĂ©rieur !
Bon, j’aurais dĂ» coudre la coulisse avant de replier, ç’aurait Ă©tĂ© plus simple, mais, heu, j’ai oubliĂ© :roll:. Donc je couds de l’intĂ©rieur, pas difficile mais contraignant. Hop, on repart dans l’autre sens, pour complĂ©ter et solidifier la couture (coupe transversale en ASCII, woohoo : ===== est plus solide que _-_-_ ).
Et nous pouvons maintenant cacher toutes ces (vilaines) coutures (toutes moches)(Ă la main)(pas droites) et les replis.
AussitĂŽt dit…
Le pochon retourné :
DerniĂšre Ă©tape, le lacet. On le glisse simplement dans la coulisse, car il est assez rigide et tient bien la route. Mais il arrive bien un moment oĂč ça devient plus dur, ça s’appelle notamment un pli. Donc, ze technique (Ă©coutez bien tata Kai, ça peut vous servir si vous ĂȘtes un jour au fond du gouffre qui Ă©tait votre maison avant l’effondrement de la poche de gypse qui Ă©tait dessous, en compagnie de votre charmant voisin et un zombie affamĂ© qui… ah non c’est pas ça đ ), c’est de glisser entre les coutures une Ă©pingle, de piquer le lacet, et de le tirer vers l’avant, puis lĂącher, dĂ©placer l’Ă©pingle, et de recommencer. (je ferai un schĂ©ma si ce n’est pas assez clair)
Lorsque le lacet ressort, le couper Ă la bonne longueur, glisser les deux extrĂ©mitĂ©s dans le fermoir, puis faire un nĆud plus loin.
Et voilĂ ! L’opĂ©ration a pris environ une heure et quart pour le deuxiĂšme pochon, moins pour le premier (parce que voilĂ , pour le deuxiĂšme, les photos, les poses, le trac, tout ça…)
Conception et réalisation : AkaiKen
Photographies et support moral (et fournisseur de carburant) : Eawyne
Tissu : CB Tissus, place Sainte Claire, Grenoble
Menus objets : DMC Creative World, Grenoble
Retournage de gant : LucasArts (*ne veut plus de StarWars*)
(ah pis si vous voulez voir un *vrai* pochon, pas un tissu replié avec un patron à main levée, allez là )
Cet article a bien 5 ans, et les pochons tiennent encore le coup. Le mien est dans mon sac, toujours. Il va bien. Son jumeau aussi (et le porteur du jumeau aussi :3 ).
Agitatis Ultramarini
Warhammer 40000 est un jeu de figurines Ă©ditĂ© par Games Workshop, dans lequel on manie des armĂ©es entiĂšres pour 1) protĂ©ger une forteresse contre les invasions dâimmondes hĂ©rĂ©tiques, 2) envahir les forteresses de ces minables humains, 3) dĂ©truire toute vie sur la planĂšte, 4) tout kasser paske câest rigolo, 5) simplement taper lâarmĂ©e dâen face… Pendant des heures – une partie peut durer une aprĂšs-midi entiĂšre.
Et lĂ oĂč câest intĂ©ressant, câest quâavant de jouer, on construit – littĂ©ralement – son armĂ©e. Les figurines de plastiques sont vendues en grappe, il faut les dĂ©couper, les poncer, leur passer une sous-couche, et les peindre.
Sans jamais y avoir jouĂ©, je connais le monde de Warhammer 40000 depuis de nombreuses annĂ©es : jâai jouĂ© au jeu vidĂ©o Dawn of War (adorĂ©), jâai lu quelques livres sur lâunivers (lâAmoureux a beaucoup de Codex et livres divers), et derniĂšrement je suis en train de lire des romans sur les aventures de Ciaphas Cain, un commissaire Ă la rĂ©putation de hĂ©ros, car il se retrouve toujours dans des situations Ă©pouvantables dont il sort vivant, en ayant sauvĂ© la plupart de ses hommes, mais qui nâaspire quâĂ la tranquillitĂ© et fait tout pour se faire envoyer dans des coins oĂč il ne se passe rien – et qui est de fait particuliĂšrement Ă©goĂŻste, il le reconnaĂźt lui-mĂȘme.
Et à la fin du gros recueil, il y a, comme dans tous les romans de Games Workshop, une invitation à une initiation au jeu sur présentation dudit roman.
Ce dont nous profitĂąmes, lâAmoureux et moi, samedi dernier.
LâidĂ©e, câĂ©tait de faire une petite partie simple et rapide, et de peindre chacun une figurine, histoire de toucher Ă toutes les facettes du jeu.
Le gĂ©rant nous a donnĂ© Ă chacun un petit Space Marine, et hop, câest parti. Jâai choisi le chapitre des Ultramarines (couleur de base : bleu), et lâAmoureux les Blood Angels (couleur de base : rouge). Je nâai pas fait de photo de chaque Ă©tape, jâai oubliĂ©…
Ătape 0 : la sous-couche
On passe de maniÚre uniforme une peinture spéciale, noire, assez liquide, qui sert essentiellement à couvrir le gris du plastique et à permettre une bonne accroche de la «vraie» peinture par-dessus.
Ătape 1 : la base
Il y a trois types de peintures : la base, le lavis (shade en anglais) et le layer (je ne sais plus le nom en français), toutes sont de lâacrylique. La premiĂšre est une peinture relativement Ă©paisse, bien couvrante, que lâon va appliquer au pinceau standard tranquillement partout sur notre Space Marine, en essayant de ne pas laisser de coups de pinceau. Les chapitres que nous avions choisi ont une armure monocolore, câĂ©tait plus simple pour une premiĂšre fois. Exception : lâarme, qui sera peinte avec une couleur mĂ©tallisĂ©e.
Ătape 2 : le lavis
Le lavis est une peinture extrĂȘmement liquide et lĂ©gĂšre – au rendu on dirait presque de lâaquarelle. On la balance nĂ©gligemment sur toute la figurine avec un pinceau souple et large, et sa fluiditĂ© va la faire pĂ©nĂ©trer dans tous les coins et y rester : ainsi les dĂ©tails seront mis en valeur sans grand effort.
Ătape 3 : lâĂ©claircissement
LĂ , les choses – un peu plus – complexes commencent : il faut choisir un cĂŽtĂ© oĂč la lumiĂšre tapera (mĂȘme si câest un peu artificiel, vu que pour jouer on ne se souciera pas vraiment de ça) afin dâĂ©claircir les dĂ©tails.
Il y a au moins deux techniques : le brossage et le surlignage. Les deux utilisent une peinture assez Ă©paisse. Pour le brossage, on met un peu de peinture sur un pinceau court et raide, et on lâen enlĂšve presque entiĂšrement, comme en homĂ©opathie. Puis on passe sur les endroits que lâon veut, en brossant lĂ©gĂšrement, pour ne laisser quâune fine couche plus claire. Souvent on va utiliser deux peintures de couleurs diffĂ©rentes, du plus foncĂ© vers le plus clair. Le brossage donne souvent un aspect un peu abĂźmĂ©, un peu vieux, ce qui mâallait trĂšs bien. Le surlignage consiste Ă dessiner avec une peinture claire les traits dâĂ©claircissement : plus compliquĂ©, et pas adaptĂ© partout – je trouve personnellement que ça donne un rendu artificiel.
Ătape 4 : lâarme
Il y a plusieurs Ă©coles : certains peignent lâarme en mĂȘme temps que la base, mais la peindre en dernier permet de faire moins attention au dĂ©but, car on peut dĂ©border sur lâarme (allez peindre des doigts qui font 1 dixiĂšme de millimĂštre de large sans dĂ©border, hein).
Ici, on est parti sur une peinture métallisée, un lavis noir, et un brossage avec une autre peinture métallisée plus claire.
Ătape 5 : les dĂ©tails
Ici, on a peint en mĂ©tallisĂ© (et lavis noir) les jointures aux genoux, aux aines, les tuyĂšres du backpack, de bouts du casque… Il y a aussi les sacoches, peintes en marron, lavis marron, et les arĂȘtes ont Ă©tĂ© Ă©claircies, cette fois au surlignage. Pour ma part, les Ultramarines ont les bords des Ă©pauliĂšres en dorĂ© (je nâai pas passĂ© de lavis dessus). Mais suivant les figurines, les dĂ©tails vont varier : en effet, dans une mĂȘme grappe, les figurines nâont pas toute la mĂȘme position, la mĂȘme arme, le mĂȘme Ă©quipement.
AprĂšs bien deux heures de travail minutieux, plusieurs dĂ©clarations du type «allez câest fini jây touche plus» suivies dâun «ah mais attends jâai pas fait ça», et de nombreuses retouches (lâaigle bicĂ©phale du bolter de mon Ultramarine a pris pas moins de 8 couches de peinture : la sous-couche, la base mĂ©tallisĂ©e, du blanc pour essayer, le lavis noir, le brossage mĂ©tallisĂ©, un peu de couleur os et encore du blanc parce quâon ne le distinguait plus, et un repassage en mĂ©tallisĂ© parce quâon aurait dit du vieux Tipex), enfin on a dĂ©cidĂ© que nos figurines Ă©taient achevĂ©es.
Il y a bien eu un accident : le backpack du Blood Angel sâest dĂ©tachĂ© (il Ă©tait emmanchĂ© dans le dos de la figurine, avec une petite tige de plastique), et la tige Ă©tait cassĂ©. Le gĂ©rant est arrivĂ© Ă la rescousse, et a effectuĂ© un contre-perçage : avec une vrille fine, il a dĂ©moli la tige des deux cĂŽtĂ©s. Puis il a coupĂ© un trombone et lâa collĂ© dans les deux trous. Et voilĂ , un Space Marine avec son backpack tout neuf !
Quelques images de mon portfolio
J’ai rĂ©cemment refait mon portfolio professionnel – je suis dĂ©veloppeur front-end – , dans un style un peu… personnel, paradoxalement.
Je ne vais pas parler de webdesign ici, c’est plutĂŽt du cĂŽtĂ© Sphinx que ça se passera, mais j’avais envie de montrer quelques images faites pour le site : des gemmes taillĂ©es en cabochon, et une petite clĂ© (que je referai peut-ĂȘtre, elle ne me satisfait pas).
Le premier cadre montre l’image (sprite) Ă sa taille finale et utilisable, les suivants sont Ă taille rĂ©elle (2x).
La libellule de Salagon
PrĂšs de Mane, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le prieurĂ© de Salagon accueille des jardins ethnobotaniques superbes. J’y vais avec mes parents depuis que je suis ptiote. Cela faisait longtemps que je n’y Ă©tais pas allĂ©e, et j’ai profitĂ© d’un week-end chez eux et des « Rencontres au jardin » pour y faire un tour ; visiter les jardins que je connaissais dĂ©jĂ , jardin des simples, jardin du monde, dĂ©couvrir les nouveaux, comme le jardin des senteurs – ah, l’armoise blanche, le pelargonium rosae… – et assister Ă une confĂ©rence de Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste reconnu, sur les jardins en tant que domptage de la nature qui nous effraie. ConfĂ©rence un brin controversĂ©e par moments, parfois alambiquĂ©e, mais passionnante.
Et dans le jardin des senteurs suscitĂ©, j’ai croisĂ© une jolie bĂȘte : une libellule d’un genre que je n’avais jamais vu. WikipĂ©dia me dit que c’Ă©tait une libellule dĂ©primĂ©e (mĂąle), l’abdomen bleu (un peu trop clair sur mes photos, le soleil tapait fort) et les taches jaunes ne laissent aucun doute.
C’Ă©tait vraiment beau Ă voir : elle posait comme une vraie star, sans bouger – j’ai mĂȘme pu l’approcher Ă dix centimĂštres ! On voyait trĂšs bien son abdomen se contracter et rĂ©tracter, lors de la respiration (oui, les insectes respirent, mĂȘme sans poumons, et le mouvement de l’exosquelette est liĂ© Ă l’expiration/inspiration) ; j’avais fait une courte vidĂ©o, mais elle est trop floue.
La jupe au café
J’ai une jolie jupe blanche, longue, sans fioriture, que j’aime bien. Mais je l’ai depuis longtemps. Et en la mettant avec un haut blanc plus rĂ©cent, je me suis rendue compte que la jupe ne l’Ă©tait plus tellement, blanche. Comme il est difficile de redonner la blancheur passĂ©e, je me suis mis dans la tĂȘte de la teindre. Le plus simplement du monde : au cafĂ©.
Bon, je ne bois pas de cafĂ©. Mon compagnon non plus. Mais comme nous invitons parfois des gens – on est des sales geeks mais quand mĂȘme un peu sociaux – nous avons un pot de cafĂ© soluble dans un coin.
Donc, j’ai fait chauffer de l’eau (beaucoup) dans un faitout avec le cafĂ© (50g Ă peu prĂšs), bien mĂ©langĂ©, puis Ă©teint le feu, et dĂ©posĂ© la jupe dans le faitout, en prenant soin de bien l’immerger – j’ai rajoutĂ© de l’eau. J’ai touillĂ© un peu, retournĂ© le tissu, et laissĂ© prendre pendant une heure entiĂšre.
Puis j’ai vidĂ© le plus possible de cafĂ©, et dĂ©posĂ© la jupe dans une bassine avec du vinaigre (1L) et du sel (3 grosses cuillerĂ©es Ă soupe). Mieux vaut prendre une petite bassine, pour que le tissu soit immergĂ©. J’ai remuĂ©, pressĂ©, retournĂ©, pestĂ© parce qu’il restait du cafĂ© dans les plis, et laissĂ© reposer dans le vinaigre pendant une heure environ (un peu plus).
Et ensuite, j’ai rincĂ© Ă l’eau tiĂšde tendance froide. J’ai pas mal pestĂ© aussi, parce que c’est long : il fallait enlever le cafĂ© surnumĂ©raire, et donc si l’eau de rinçage devenait brune, il fallait rincer une fois de plus. J’ai tenu dix minutes, et aprĂšs on (moi et moi-mĂȘme) s’est dit que l’eau n’Ă©tait plus brune. Si si.
DerniĂšre Ă©tape, laisser sĂ©cher. Ă ce niveau, je suis triste car j’avais mal placĂ© la jupe, et les coutures ont laissĂ© des traces plus sombres sur le tissu. Mais dans l’ensemble, la couleur est homogĂšne, et la jupe toujours aussi agrĂ©able Ă porter.
L’histoire nous dira si cette jolie couleur pralinĂ© va rester, ou bien si elle partira au premier lavage… *fear*
Maints visages du mont, pause
Chouette, quelques semaines aprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© le projet, les Ă©vĂ©nements font que je n’ai plus la possibilitĂ© naturellement de prendre ces photos : je les prenais en attendant mon bus, Ă un endroit prĂ©cis, et je ne prends plus ce bus.
VoilĂ voilĂ …
Bon, je vais continuer de remplir les archives, et puis je reprendrai, un jour đ peut-ĂȘtre sous un meilleur angle !