J’ai déjà parlé des multiples vies des paupiettes. Mais qu’advient-il du vin dans lequel ont cuit les paupiettes, quand la viande a été mangée ? Nous avions fait deux de ces merveilles avec du vin blanc, de la verveine (initiative de l’Amoureux) et des raisins secs, et le liquide restant, parfumé de jus de viande, on n’allait tout de même pas le jeter ! Donc nous y avions mis des carottes en lamelles, des pommes de terre en tranches et des fanes de navets nouveaux (oui, le panier surprise de la Ruche cette semaine contenait des navets nouveaux, au goût piquant et pourtant si fin, je les ai mangés crus tellement ils sont bons).
Mais dans mon bentô, je ne pouvais pas mettre de liquide, il n’est pas hermétique. Donc j’ai déposé une couche de graine de couscous, et ai versé dessus la soupe froide, et ai laissé gonfler toute la nuit. Au lendemain, le bouillon gras et parfumé avait imprégné la semoule, c’était excellent. J’ai rajouté en plus un peu de beurre d’escargot sur les légumes (oh, c’est l’hiver, hein, ‘fait froid, faut manger un peu gras).
Avec ça, un demi-navet nouveau, deux feuilles de chou blanc renfermant de l’emmental pour l’une et du fromage de chèvre pour l’autre, deux madeleines, une clémentine, du chocolat noir aux framboises et un raton-laveur. Qui s’est barré avant que je prenne la photo, le sagouin.
Le cake-in-a-mug, j’en entendais parler régulièrement. Des lectures sur le net, des grapillages, une recette glanée ici et là, Michiru_k qui teste une pâte spéciale pour (et chelou)… Alors, zut, hein, je me suis dit « t’as une recette, c’est super simple, maintenant tu fais ça, allez ». Le fait d’être un dimanche aprèm un peu faiblard, empli de paresse, a aidé. Booon, fallait que je fasse la vaisselle avant, toutes les tasses avaient été utilisées le matin-même, mais justement, ça donnait un but à la vaisselle.
Eh ben c’est aussi facile que prévu. Et rapide, aussi. En cinq minutes, j’avais fait la pâte dans deux tasses, cuisson de deux minutes trente, et hop, c’était fait. (bon, ça se mange aussi vite, et ça c’est dommage, pis après yen a pu ;_; )
Ingrédients
2 cs de farine (ni rase ni bombée, entre les deux) : la recette disait d’utiliser une farine contenant déjà la poudre à lever ; moi je ne mets de toute façon jamais de poudre à lever dans mes gâteaux :D
2 cs de sucre
1 cs de cacao : du vrai, pas du chocolat en poudre
1 œuf
1 cs de lait
1 cs d’huile de tournesol
des raisins secs
Modus operandi
Mélanger tout ça plus ou moins dans l’ordre, dans la tasse directement. Mettre au four à micro-ondes pleine puissance (1000W) pendant 2 min 30. Essayer de ne pas se brûler les doigts en sortant les tasses, et déguster.
Verdict : c’est super bon, et ça dépanne bien (bon, ça dépanne surtout la flemme, parce qu’il faut quand même tous les ingrédients d’un « vrai » gâteau). Une texture un peu sponge cake – un peu trop sèche selon l’Amoureux, qui aurait apprécié une boisson avec -, un goût bien chocolaté, puissant. J’aurais bien mis un peu de café dedans, c’était dans la recette, mais l’Amoureux n’en voulait pas, et je n’avais rien pour différencier les tasses. Le fond était beaucoup moins cuit, ça terminait joliment en fondant/coulant. Mais je testerais bien avec un insert de chocolat au milieu o
Inconvénient : c’est pas ben gros. Comme c’est bon, en plus, on en reveut… Mais c’est un peu riche aussi, un œuf entier par tasse.
En tout cas une bonne surprise, rapide et sympa, le genre de gâteau qui peut faire goûter improvisé.
(cet article n’est pas sponsorisé, ‘manquerait plus que ça, le Basilic est incorruptible)
De passage à Ancenis (Loire Atlantique), j’ai découvert une boutique qu’elle est chouette ! «Des épices à ma guise» propose thés, épices, huiles et savons de toutes sortes, sur deux étages (enfin, un rez-de-chaussée et une galerie longeant les murs du premier étage, autour d’un espace vide – je regrette de n’avoir pas pris de photos).
Nous avions été envoyés là par l’oncle de mon Amoureux, chez qui nous avions goûté un thé avec des morceaux de fèves de cacao qui roxxait de la brebis égarée sa mérh. Nous repartîmes non pas cinq cent, mais avec trois thés, du poivre, de la fève tonka, du chocolat et du sucre. Et encore, on s’est maîtrisés, on a failli piller les réserves, tuer les vendeuses et incendier le magasin, et puis on s’est dit que comme relation sur le long terme, on fait mieux. Oui, parce que Des épices à ma guise a un site web, où l’on peut commander, donc le fait que nous habitions loiiiiin de la Bretagne n’était plus un souci.
De haut en bas et de gauche à droite :
Rooibo des neiges, qui n’est pas un thé mais du rooibo, avec pommes grillées, amandes, orange, cannelle et vanille
Nuit malgache, le thé noir aux fèves de cacao mentionné plus haut
juste dessous, des filtres à thé, parce que nous n’avons pas encore de boule à thé
du Grand Yunnan Impérial – depuis le temps que je cherche du yunnan en vrac
du muscovado, un sucre de canne intégral – pas encore goûté, mais je lui prédis une saveur de réglisse et m’en régale d’avance
un petit pot de sucre d’érable
du poivre Kampot, un mélange cambodgien de poivres noir, blanc et rouge
des fèves tonka – je n’avais jamais goûté, c’est l’occasion !
le paquet coloré, c’est une pyramide (dixit l’étiquette, mais pour moi, c’est un cube, hein, #jdçjdr) de grands crus de chocolats noirs venus d’un peu partout : Sao Tome (évidemment), Venezuela, etc – et qu’ils sont bons, nom d’un pangolin ! Celui venu du Ghana a un goût de café un peu brûlé, sucré et frais dans le même temps…
et dessous, un petit plateau de bois vernissé sur lequel l’Amoureux avait flashé
Donc, si vous passez par Ancenis, c’est une étape incontournable, il y a même des animations qui m’ont l’air fort sympathiques.
Des épices à ma guise
27 rue Saint-Michel
44150 Ancenis
Sinon, allez voir le site web, il est joli, bien fichu, et propose, en plus, des recettes et des articles sur les épices.
Pour une fois, j’ai suivi une recette à la lettre. Trop peur de me planter. La recette, c’est celle du cheesecake-brownie de equilibreculinaire. Et c’est trop bon. Un peu… mince, peut-être ? La prochaine fois, soit je double les quantités, soit je le fais dans un moule plus petit, parce qu’un gâteau d’un centimètre d’épaisseur, ça me perturbe. Mais à part ça, c’est vraiment bon, moelleux et parfumé, un dessert léger qui finit bien un repas. Oui, la prochaine fois, j’en fais deux fois plus, avec un peu plus de chocolat, et j’essaie de faire des couches alternées !
Cela fait un certain temps que les parents de mon Amoureux nous ont donné un plein sac de lavande (ils ont un chouette jardin, avec buissons de lavande, de romarin, et puis un laurier, du thym, de la menthe *o* ), et nous ne savions qu’en faire, après avoir rempli les armoires de sachets pour lutter contre les mites. Et j’avais envie de manger de la lavande. Gnap.
Mais je n’aime pas suivre les recettes =D et je n’ai de toute façon pas de quoi tempérer le chocolat, donc j’ai fait simple.
Ingrédients
pour 4 belles plaques de chocolat à la lavande
200g de chocolat noir
une belle poignée de fleurs de lavande séchées
Modus operandi
Placer des fleurs de lavande dans le fond de moules en silicone.
Faire fondre le chocolat, séparé en carreaux (ou par deux carreaux), à feu doux, en remuant souvent.
Verser doucement dans les moules, assez peu, et lisser avec une spatule. J’aurais pu faire plus fin, mais je n’avais aucune idée de la quantité nécessaire (ce qui explique que j’avais préparé plus de moules). Laisser refroidir, au réfrigérateur par exemple, et démouler.
Verdict : c’est très bon, la lavande se sent très fort. Un peu trop, en fait ;_; Les plaques font une demi-tablette, au final, et sont assez épaisses (je n’ai pas pu rendre le chocolat vraiment liquide pour pouvoir l’étaler en couche fine dans le moule…), et donc c’est compliqué à manger. Mais avec du yaourt, c’était excellent ! Je referai, mais en mieux :3 (et peut-être avec du chocolat blanc ?)
Un bento tout simple, riz sur ragoût de légumes (et un reste de saucisse de Morteau) en bas, et gnougnou, pomme, carottes crutes et raclette au poivre (bordigaille, ce que c’est bon)(même sans saumon).
En haut : chocolat et petits-beurre, raisin, salade verte, surimi et sauce cocktail (sans cognac, je suis de service - et pis j'aime pas l'alcool). En bas : torti de blé complet avec emmental.
Oué, le miam c’est une bataille, souvent. Bon, d’accord, je n’ai pas combattu bravement, techniquement, c’est-à-dire que j’ai un peu soudoyé les marchands avec des sous au lieu de les piller. Personne n’est parfait.
L’association artichauts et amandes est très surprenante et c’est une vraie réussite : on goûte vraiment l’artichaut, sa douceur, son sucré et son amertume, sa texture – et ses fils -, et dans le même temps on sent l’amande, son goût huileux, crémeux, son toucher un peu grumeleux, et son sucré particulier. Je sens que du pain va venir plus souvent à ma table ces temps-ci.
La crème de pistaches est une tchuerie. Même l’Amoureux qui « d’habitude, n’aime pas la pistache » a insisté pour qu’on prenne le gros pot.
La confiture kiwi/citron vert, c’est de mon côté qu’était le « moué, bon, le kiwi cuit s’pas mon truc », et ben c’est très bon !
Les petites perles de vigne sont étonnantes : ce genre de petites choses est le plus souvent croquantes, et celles-ci sont moelleuses, car les raisins secs sont réhydratés et la couche de chocolat est fine.
Le pesto de tomates et thon est bien bon, mais je l’ai peu goûté – je dois avouer que la crème d’artichauts avait ma préférence et que j’ai préféré me resservir de cette dernière.
Pas goûté du tout, le gâteau de noix, mais rien qu’à la vue et au toucher, il sera bon. J’ai dit. Hugh.
(pis j’ai goûté un vin blanc extra, même pour moi qui n’aime pas le goût de l’alcool, mais il ne se vendait que par cartons de 12 bouteilles et c’était pas combo avec notre budget, tristesse et déréliction)