Ah, triste existence que celle d’un morceau de veau fourrĂ© de chair Ă saucisse ! MalmenĂ©e en cantine (j’ai des souvenirs de paupiette volante au collĂšge, pour cause de ficelle bien trop rĂ©sistante pour nos couteaux), boudĂ©e en restaurant (trop « familial », peut-ĂȘtre ?), mais pourtant tellement bonne ! Oui, vous allez me dire que « cuisiner une paupiette ce n’est pas cuisiner, parce que c’est dĂ©jĂ fait, hein », mais justement. LĂ est l’astuce.
On ne fait pas des paupiettes toutes nues Ă la poĂȘle avec des pĂątes Ă l’eau, chez moi.
Non. On les mijote, on les cajole, on les abreuve de bons liquides et bonnes chĂšres, et on les mange pendant trois jours.
PremiĂšre vie
Cuisson tranquille avec vin blanc (un cĂŽteau d’ArdĂšche 2009, trĂšs parfumĂ©), poireaux et tomates.

Le vin sur la photo est effectivement le mĂȘme que dans le faitout. « Parfums oubliĂ©s », se nomme-t-il. Je ne les oublierai pas de sitĂŽt, pour ma part :3
Pendant ce temps, l’Amoureux faisait des pommes de terre au four selon une recette adaptĂ©e de celle-ci.

Seconde vie
Il y avait huit paupiettes dans le paquet, il en reste dĂ©sormais quatre, quelques lĂ©gumes et patates. MĂȘlons tout ça, et comme ça ne fait plus beaucoup, cuisons un bon paquet de pĂątes Ă cĂŽtĂ©, et ajoutons-les.

Est-ce fini ? Mais noooon ! Je n’avais pas trĂšs faim ce soir-lĂ , et n’ai pas mangĂ© la derniĂšre paupiette. Rebelote le lendemain :
TroisiĂšme vie
Cette fois, c’est Ă coup de courgettes que l’on a rallongĂ© le plat, l’ultime bout de viande coupĂ© en petits morceaux. On a aussi reparfumĂ© un peu au vin et aux Ă©pices, parce que les goĂ»ts se diluaient…

Et le lendemain, je mettais les tous derniers restes dans ma boĂźte Ă bento.
Bilan
- 8 paupiettes de veau
- 1 poireau
- 1 tomate
- deux Ă trois verres de vin blanc moelleux
- 7 pommes de terre moyennes
- huile d’olive
- vinaigre balsamique
- sel
- 500g de nouilles
- 2 courgettes
… et prĂšs de quatre repas pour deux bons mangeurs !